Pour Pascal, en sa mémoire, par Annie, le 09-05-09

AU DETOUR D' UNE DATE...L'ABSENCE

Cher Jean-Claude,

Il y a un an, vous partiez rejoindre en silence votre "Inimaginable Amour", je vous retrouve au fil de votre dernier livre :

"Parler pour dire quoi ? Il n'est pas question de s'épancher, d'avouer que nous allons mal, d'abord parce que nos "amis" ou autres n'y peuvent rien...autant nous taire. Et d'ailleurs, qui pour nous écouter vraiment ?Certainement pas les pleureuses. Alors qui ? Personne." -(01/12/07)-

Je ne pleure pas, je vous regrette et garde souvent un silence respectueux face à votre disparition. Loin de notre monde, oublieux de votre oeuvre et de votre talent, vous dormez, en paix, près de l'étang. Vous pensiez parfois, après moi "le déluge". Soyez rassuré, il est là, au delà de ce que vous imaginiez.

Une grande Dame de l'Académie Française a écrit ce poème, il vous dira ce que je tais :

"  Vous ne saurez jamais que votre âme voyage

   Comme au fond de mon coeur un doux coeur adopté

   Et que rien, ni le temps, ni d'autres amours, ni l'âge

   N'empêcheront jamais que vous ayez été;

   Que la beauté du monde a pris votre visage,

   Vit de votre douceur, luit de votre clarté,

   Et que le lac pensif au fond du paysage

   Me redit seulement votre sérénité.

   Vous ne saurez jamais que j'emporte votre âme

   Comme une lampe d'or qui m'éclaire en marchant;

   Qu'un peu de votre voix a passé dans mon chant.

   Doux flambeau, vos rayons, doux brasier, votre flamme

   M'instruisent des sentiers que vous avez suivis,

   Et vous vivez un peu puisque je vous survis. "

                  ( Marguerite Yourcenar)

En cet instant, je songe aux paroles de votre ami Philippe Besson, celles que vous n'entendrez jamais : "Et, pour le temps qui reste, nous devrons apprendre à nous débrouiller avec son silence. Son absence." J'essaie. Dans mon jardin, "la promesse des roses" reviendra dans quelques jours me rappeler votre attentive gentillesse, celle qui éclaire encore mon chemin. Je me souviens de vous, alors tout va bien, la vie continue.

A vous, Amis de Pascal j'adresse une pensée attristée, merci Ronan de perpétuer avec respect sur ce blog la mémoire d'un Homme Exceptionnel. 

ANNIE