Article de presse, le 23-01-10
Publié le 23 Janvier 2010
L'espace Carat accueille aujourd'hui un spectacle de valse et d'opérette. Avec un guide qui égrène les anecdotes et veut faire rêver son public.
Depuis vingt ans, le spectacle «De la valse à l'opérette» tourne dans toute la France en décembre et janvier, avant et après les fêtes. Il est à Carat aujourd'hui, avec pour maître de cérémonie Didier Ouvrard.
Quel est le répertoire du spectacle?
Didier Ouvrard. On y voit presque exclusivement du Strauss, père et fils. Nous
avons 45 musiciens et 30 danseurs, tous hongrois, et tous de premier ordre. On a rajouté les voix de deux solistes, et on essaie de franchir le Rubicon de l'opérette à l'opéra, on flirte avec
Verdi... Les Strauss sont les inventeurs de la valse avant tout, qu'on a déclinée de toutes les façons, y compris à la sauce mayonnaise-frites des guinguettes en France ! On va de la fête
bavaroise en culotte de peau au palais de Schönbrunn. Il y a, bien sûr, le Beau Danube Bleu, la Valse de l'Empereur, Adèle, La Chauve-souris, on termine sur la Marche de Radetzky, et les gens
frappent dans leurs mains. Il y a de jolies robes, c'est comme à la télé, comme Sissi impératrice. C'est la période de la grande élégance européenne, de l'insouciance. J'essaie d'amener le public
dans ce rêve.
Comment tenez-vous votre rôle de maître de cérémonie?
Mon rôle, c'est de
faire le lien, d'accueillir les gens, d'avoir l'humour adéquat, de raconter de petites anecdotes. Pourquoi Strauss a-t-il vu le Danube en bleu? Parce que lui-même était un peu gris, à la suite
d'une nuit d'ivresse ! J'installe une complicité entre l'orchestre et le public. J'ai présenté ce spectacle plus de 150 fois, mais il n'y a pas de lassitude, ce n'est jamais la même chose, c'est
à chaque fois nouveau. Je repère tout de suite le spectateur complice, drôle, avec lequel je vais pouvoir dialoguer. Il faut que les gens aient envie de voir ce spectacle, et qu'en sortant, ils
aient appris quelque chose.
Pourtant, votre registre, c'est plus la chanson française que
l'opérette...
Je parle d'un répertoire que je connaissais peu au départ, j'étais plus proche de la variété française. J'ai animé des émissions de radio, de télé, j'ai présenté des
spectacles. Il y a longtemps, on m'a demandé de présenter une émission sur l'accordéon, et je n'aimais pas ça. je m'y suis intéressé, et je me suis mis à aimer. C'est aussi comme ça que je suis
devenu le programmateur de Pascal Sevran pendant quinze ans, jusqu'à la fin. Il y a trois ans, il y a eu un producteur assez fou
pour me proposer de faire ce spectacle, et j'ai été assez cinglé pour relever le défi. Et je m'y suis bien plu.
Charente libre - le 21.01.2010