Phrases du jour par Pascal Sevran, le 02-10-10
Publié le 2 Octobre 2010
La littérature, c'est une autre histoire. Au moment d'écrire, je ne sais jamais ce que je vais retenir. Je suis étonné souvent des choix qui s'imposent à moi, comme si je ne décidais pas. Un journal n'est pas un roman : si les personnages sont mauvais, je n'y peux rien sinon les oublier, s'ils sont bons, ce n'est pas grâce à moi. Je ne décide pas vraiment. J'ai tenté parfois de donner de l'épaisseur à quelques-uns qui se sont évaporés aussitôt. Impossible de tricher, de prêter de l'esprit aux imbéciles, du coeur aux salauds. Ce que le roman autorise, le journal l'interdit.
La mélancolie des fanfares de Pascal Sevran.